Je suis réveillé par un gémissement d’enfant dans la chambre d’à côté. Parbleu ! Elle l’a laissé à la maison. Les cheveux se dressent sur la tête, ne comprenant rien je m’avance vers la cuisine. Je vois sur la table la note " Nastya a mal aux dents, allez chez le dentiste, ne la laisse pas seule." Ceci n’était pas tout à fait dans mes plans, je commence à me mettre en colère contre ma femme, contre ma fille et à ce moment Nastya gémit de douleur.Je prends le téléphone, j’appelle le voisin où on prépare le dezamorfin depuis environ 2 mois. C’est ok.Tout va bien,on peut « se soigner »,pas besoin d’autre chose. Tout le reste est secondaire. Je m’approche de ma fille en criant pour qu’elle se tait ,j’alllume la télé, j’entasse les jouets et je ferme la porte de la chambre.C’est tout !!!Il faut que je me dépeche, si je serai en retard je perdrai la dose. Cette idée me foutte plus douleureusement. Je ferai vite toutes mes affaires et je reviens. En quelque moment quelque chose a coulé dans ma tête, que fais-tu, c'est ton enfant, j’ entends des pas,je cours à l'entrée. Soudain je sens la peur peut-être quelque chose qui s’est passé. J’entre dans la maison passe, je vois l’enfant .Cela a l’air d’être bien.On sonne à l’autre bout de ligne ma femme demande nous ne sommes pas encore chez le médecin. Je ments que nous allons sortir , je jette l’appareil, je jure, je m’énerve. Là , on prépare la dose, on va bientôt se piquer. J’ai la fièvre d’aller vite chez le médecin et avoir le temps de me piquer.J’ai décidé de me dépêcher, j’échappe la petite, je l’habille rapidement même oubliant de la nourrir, de lui donner du lait. J’ai pas de temps ; si non je manquerai la solution.Voilà j’attends le bus avec Nastya.L’enfant pleure et tout le tempsrépète « Papa,papa j’ai mal aux dents,En quelques moments j’ai le sentiment de la pitié, même j’ai mal au coeur et tout çà s’est passé en voyant le bus. Et voilà nous sommes déjà à l’hôpital, la queue m’agace. Dans ma pensée il n’y a qu’une chose à quel étage on prépare la solution, je sens que je n’ai pas assez de temps, je m’énérve encore plus. De temps en temps Nastya pleure, elle souffre de la douleur et de ses larmes au profond de mon coeur quelque chose m’a murmuré: «Plainds !C'est ton enfant, il se sent mal." Par hasard un coup d’oeil tombe sur le miroir contre le mur, là je vois un homme mal rasé, les yeux enfoncés sauvages,une veste sale et un tricot usé aux genoux et à la main un enfant pleuré, bien habillé . Celà me fait mal à voir çà ,je me détourne, je regarde de tous les côtés.Une pensée survole que je me répugne les autres, je vois les méprises dans les regards de ces gens.Et voilà bientôt notre queue je calme ma fille, mais qu’est-ce qui se passe, je sens la vibration du portable dans ma poche.Je prends l’appareil, j’en entends la voix « si tu ne seras pas dans quart d’heure , tu manqueras la dose. Je regarde tantôt les yeux pleurés de mla fille , tantôt à la porte du cabinet, tantôt la fenêtre de l’autre côté où se termine le processus de la solution ;j’ai hésité quelques minutes, j’ai fait mon choix et je suis presque sur la place.J’entre dans l’appartement essoufflé,l’enfant pleure encore plus, je sens l’odeur forte, j’ai mal aux yeux de l’acide,c’est difficile à respirer, je me tombe sur le genou en cherchant le secours sur le plancher.Je passe Nastya à une toxicomane pourrie qui a dans la bouche une seringue à une aiguille vide. Je donne la main tot tremblant, je ne rends pas le compte dés que la solution est partie dans la veine et .... dans les nuages !!! Je ne sens rien ; je comprends que quelque chose ne marche pas. Je me panique, je maudis tous et tout. J’habille ma fille, je cours au bureau de ma femme, je lui laisse Nastya et moi de nouveau préparer la dose .
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