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À deux heures de la mort

26.09.2012       10:45       15 ͤ jour       Edik

En début de l’année 2006 je vivais chez mes proches dans la chambre de mon cousin. Il avait demandé sa maman qu’elle me permette de vivre chez eux car chez nous il faisait froid, les fenêtres et les portes étaient cassées. Je ne sais pas où vivait ma maman mais elle venait me voir tous les jours. Puis, je ne la voyais plus pendant trois jours. Une voisine d’à côté m’a appelé et dit que cela faisait trois jours que quelqu’un gémissait très fort chez nous. J’ai couru chez nous.

Quand je suis rentré j’eu très peur. Maman était allongée sur le lit couverte de couettes et était toute chaude. Je ne savais quoi faire. J’ai pensé à un médecin que maman allait voir tous les jours. Je suis allé chez elle. Elle a dit que sa journée de travail était finie et il y avait plus personne. Elle m’a donné des cachets contre la fièvre et dit de venir le lendemain et qu’on irait voir maman ensembles.

Quand je suis rentré maman allait pire. J’ai appelé le SAMU de chez nos voisins mais les médecins lui ont fait une piqure et dit de faire venir un médecin de la polyclinique le lendemain. Ils sont partis. Je ne savais plus quoi faire, je pleurais et posais la question à maman mais elle ne pouvait pas répondre. Quelque temps après j’ai appelé le SAMU de nouveau. Ils allaient repartir, eux aussi, mais ils m’ont plaint et décidé de nous emmener à l’hôpital.

Plus tard les médecins m’ont dit que j’avais bien fait de ne pas avoir attendu jusqu’au matin : encore deux heures et maman serait morte. Je voulais rester mais ils ont dit que maman était hors de danger et que je pouvais venir le lendemain. Je suis resté sous une fenêtre jusqu’à ce que la nuit tombe et je suis parti. J’avais très peur. Je n’ai pas dormi de la nuit, je pleurais. Mon cousin essayait de me rassurer et ma tante a dit : «ça lui apprendra, elle aurait mieux fait de s’occuper de son fils au lieu de picoler». Je n’ai pas su lui répondre à l’époque, j’étais vexé, maman n’était pas bien là-bas et elle…

3 jours plus tard maman commençait à me reconnaitre et j’ai pu passer du temps avec elle mais la nuit on me virait de l’hôpital et je me faisais des soucis. Quand quelques jours plus tard elle a été transférée dans le service de toxicologie, cette dame médecin que nous connaissions m’a permis de dormir à côté de maman. Je ne me rappelle plus très bien les détails de ce qui s’était passé mais la peur que maman meure, je l’ai gardée pour toujours dans ma mémoire.

 

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Commentaires:

  • Sylvie, 26.09.12, 19:09

    On ne choisit pas ses parents... je vous souhaite bien du courage et de la patience

  • Eric, 26.09.12, 15:42

    Oui, ce gars éprouvait beaucoup de difficultés.

  • Elena, 26.09.12, 09:32

    Un brave garçon, s’il ne réagissait pas si vite sa mère serait morte.