Catherine Chanut
Магистр психологии и психотерапии, Бельгия
Les questions
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Quelles doivent être les méthodes de la lutte d'information contre la toxicomanie au siècle d'Internet et de la croissance des communautés de réseau ? Comment vous pensez, quel moyen sera plus effectif aujourd'hui, et comment doit se comporter l'État pour influencer les malades toxicomanes avec succès et faire la prophylaxie parmi la population saine?
En réponse à vos questions, voici quelques pistes thérapeutiques pour la toxicomanie:
l'abstinence soutenue par un bon sevrage et un retrait (dans le désert ou sur un bateau ou parfois même pas si loin...) ramenant la personne à ses besoins primaires manger, boire, s'abriter, se protéger, le besoin d'un autre ou d'un groupe pour atteindre ces objectifs, me parait être une piste intéressante.
En cas de refus d'abstinence totale, il est intéressant d'amener le toxicomane vers une "gestion" de sa consommation qui commence par choisir des produits de bonne qualité et à trouver sa limite personnelle de consommation pour pouvoir fonctionner en société, travailler avoir une vie sociale, affective etc... La gestion de la consommation permet de limiter l'attrait de l'interdit.
Ces démarches doivent autant que possible faire l'objet d'un contrat thérapeutique avec le patient tox. afin de le responsabiliser et de ne pas investir plus que lui la thérapie.
Un travail sur les émotions et les pulsions s'avère crucial car le tox les agit ou les court circuite avec le produit dont il dépend. La tenue dun journal intime, l'identification progressive des émotions, pulsions présentes au moment de l'envie de consommer sont des pistes intéressantes. Dans ce contexte, le travail sur certains traumas passés dont la toxicomanie et/ou d'autres conduites à risque ne sont qu'un symptôme est également essentiel. L'EMDR (emdr-belgium.be) étant une technique très efficace et rapide dans le traitement des traumas.
En ce qui concerne la position de la société face aux toxicomanes, il me semble que maintenir une loi, des limites cohérentes adaptées à chaque culture permet de construire des repères. Même quand une consommation est autorisée, il y a une façon de consommer en société et il y a toujours une limite. A l'heure de l'expansion du commerce et des échanges notamment grâce à internet, veiller à la qualité des produits destinés à la consommation semble important et/ou offrir au consommateur la possibilité d'en contrôler la qualité.
En ce qui concerne la réintégration, il me semble que la transition à partir de lieux de soins voire d'emprisonnement très fermés vers une plus grande liberté doit faire lobjet d'une attention particulière pour ne pas passer du tout au rien et pour responsabiliser le patient désirant se réintégrer socialement.